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Jean-Baptise Rudelle, le français qui est entré en bourse aux États-Unis

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L’entrepreneur français Jean-Baptiste Rudelle qui a co-fondé Criteo, a su l’amener jusqu’au NASDAQ. Voici un tour d’horizon de ce qu’il est vraiment de ses origines à son parcours professionnel, ses entreprises jusqu’à l’entrée en bourse de sa société Criteo.

L’histoire de Jean-Baptiste Rudelle

Ce fils d’un artiste-peintre et d’une chercheuse en sciences politiques a vu le jour en 1969. Son intérêt pour l’informatique débute en 1984 lors de l’utilisation d’un Apple 2. Il étudie alors à Supélec à Paris et finit par obtenir un master of Science en télécommunications à l’Imperial College londonien. 

Il débute sa carrière professionnelle en travaillant dans le secteur technique des télécommunications au sein d’Enercal, une filière d’EDF en Nouvelle-Calédonie. Il se hisse ensuite au poste d’ingénieur projet chez Philips-Lucent en Asie. Jean-Baptiste Rudelle va beaucoup voyager sur le territoire asiatique durant ces trois années pendant lesquelles il a occupé son poste. Il devient ensuite conseiller chez Roland Berger puis chez Arthur D Little tout en créant. En parallèle de ses services de consulting, il met sur pied sa propre société faisant du Call-Back et qui n’a malheureusement, pas connu le succès escompté.

En 1998, il décide de se mettre au vert pendant quelques mois pour prospecter dans la Silicon Valley dans le but de fonder une société de services dans l’Internet mobile. La maturité du marché américain laisse toutefois un peu sceptique. C’est finalement qu’en 1999 qu’il finit par s’associer avec Jean Charbonnier et Francis Cohen, deux anciens collègues de chez Arthur D Little pour créer K-Mobiles. Ils utiliseront leurs économies personnelles s’élevant alors à environ 200 000 euros pour mettre sur pied la société connue sous son nom commerciale Kiwee. 

Cette dernière après deux levées consécutives de fonds d’amorçage de 400 000 euros de chaque, est enfin lancée. Le succès de Kiwee est immédiat, mais elle fut revendue en 2004 à l’American Greetings Interactive par Jean-Baptiste Rudelle. 

Jean-Baptiste Rudelle, un auteur doublé d’un entrepreneur

Jean-Baptiste est aussi un auteur, en plus d’être un entrepreneur. En 2005, il a écrit le livre « Vous avez dit progrès ? Pourquoi votre avocat ne peut plus se payer de baby-sitter ? ». Les mécanismes de distribution y sont décortiqués et la révolution de l’information en tant que facteur d’inégalités y est décrite. Quatre ans plus tard, il co-écrit avec Jérôme Bouteiller un deuxième livre : « Bien investir en Publicité sur Internet ». 

Il se lance aussi dans la restauration en ouvrant avec sa femme, Lolie, une « saladerie haut de gamme » installée dans le 13e arrondissement de Paris. Leur bébé fut cependant, rapidement revendu. 

Polyvalent, il s’est aussi déjà créé un blog où il parlera des problématiques entrepreneuriales. 

Peu bavard sur sa vie personnelle, Jean-Baptiste Rudelle est un homme marié et père de deux filles. Il adore l’échec et, dans sa jeunesse, déjà participé au Championnat de France. Amateur de sports de glisse, il est aussi un bon pianiste.

Criteo, un bijou technologique français

En 2005, Jean-Baptiste Rudelle revient dans le monde de l’entrepreneuriat en mettant sur pied « Criteo ». Cette nouvelle start-up est co-fondée en collaboration avec deux ex-ingénieurs de Microsoft : Romain Niccoli et Franck Le Ouay. L’entreprise est un service de suggestions de films puis d’articles pour les sites marchands. 

Il s’est assuré que les plus de 700 employés de leur start-up en deviennent chacun un actionnaire. Quant à Criteo, suite à une levée de 7 millions d’euros, il a continué à évoluer et a opté pour un modèle de cost-per-click advertising. 

En 2008, Jean-Baptiste Rudelle et sa famille déménagent à Palo Alto, mais il est finalement revenu à Paris en 2012. La famille a donc réintégré les locaux de R&D s’étalant sur 10 000 m2 située à la rue Blanche. Cet endroit représente le deuxième plus grand centre de développement européen après Google Zurich. 

Criteo a continué ses levées de fonds et a fini par récolter 63,4 millions d’euros. Ses fondateurs ont alors décidé de partir à l’assaut du NASDAQ à la fin du mois d’octobre 2013. Ce qui fut la première entrée en bourse d’une entreprise française après celle de Business Object en 1994. 

Criteo : entrée en bourse réussie pour la pépite technologique française

Criteo, la société française de reciblage est la deuxième des startups français à faire son entrée en bourse. Lors de son introduction, elle passa l’examen d’entrée haut la main avec un cours d’action établi à 35,39 dollars à la clôture du NASDAQ de New York. Elle affichait alors une augmentation de 14 % par rapport à son prix d’introduction.

Durant cette première présence de Criteo à la bourse, ses actions étaient même échangées à la valeur la plus élevée allant jusqu’à 45 dollars. Ce qui dépassait largement les espérances de Jean-Baptiste Rudelle et ses associés, qui à la base, s’étaient fixé une fourchette de 23 à 26 dollars. 

La fourchette initiale fixée par ses fondateurs n’a pas cessé d’augmenter à mesure que ces derniers communiquaient sur leur start-up. Leur brillant exposé durant le traditionnel roadshow devant un public d’investisseurs avertis apparemment séduits, a particulièrement boosté le cours des actions Criteo. À l’issue de leur prestation, ils ont réussi à lever 250 millions de dollars en émettant dans les 8 083 millions d’actions. Il semblerait même que la somme levée se serait élevée jusque dans les 288 millions de dollars. En effet, Criteo a décidé de réaliser une surallocation de 1,21 million d’actions en plus, accessibles dans les trente jours suivants.

La société a donc pu en 2012, réalisé un chiffre d’affaires de 271,9 millions d’euros. Ce qui représente une progression de 89 % en comparaison avec leur résultat de l’année précédente durant laquelle elle n’a pu obtenir que 143,6 millions d’euros. 

En se reposant sur les revenus mensuels que Criteo réalise, il semble que leur performance ne semble pas être près de s’arrêter. Le nombre de ses clients ne cesse pas lui aussi d’augmenter et il continue à se développer à l’international en visant particulièrement les États-Unis, l’Asie.